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Les questions :
Pour vous, le terme "innovation" a spontanément une connotation ...(positive, négative)
Êtes-vous favorable à limiter les innovations selon des critères environnementaux ?
Si oui, qui serait chargé de cette limitation ?
Si non, pour quelles raisons ?
Les résultats (66 réponses) :
- C’est rassurant, vous êtes 93% a avoir une vision positive (62%) voire très positive (31%) de l’innovation. 6% en ont une vision négative.
- Cependant, 77% d’entre vous sont favorables à limiter l’innovation, “tout à fait” (52%) et “pourquoi pas” (25%). Qui serait chargé de cette "limitation” ? Des scientifiques pour 43%, le pouvoir politique à 24% et juste derrière une une votation citoyenne pour 20%. 10% souhaitent un mix de ces différents moyens de décider.
- Parmi les 23% qui ne souhaitent pas limiter l’innovation, 6 sur 10 estiment qu’on “ne peut pas prévoir l’effet d’une innovation”. 2 sur 10 estiment eux qu’il ne faut pas bloquer l’innovation par principe.
Vos remarques / suggestions :
Vous avez été nombreux également à nos faire part de vos remarques sur le sujet de l’innovation, que je publie intégralement ci-dessous (hormis une contribution dont j’ai parlé avec son auteur) :
- Si on regarde le temps long, Homo Sapiens disparaîtra - au même titre que bien des espèces avant la nôtre. Un autre constat est qu’homo sapiens, depuis la découverte du feu, est très efficace à détruire vite ce que l’évolution a construit lentement. Quand on dit « agir pour la planète », on signifie « rendre la survie de sapiens possible, voire agréable ». Mon interrogation est la suivante : est-ce moral de vouloir prolonger l’existence d’homo sapiens ? Le vivant nous survivra et fera mieux sans.
- Je pense qu'il y a des institutions ou des personnalités (avec éthique reconnue) qui peuvent inciter à des innovations vertueuses (quels critères ? de qui ? à quels moments ?). Les innovations seraient plus vertueuses si les innovateurs adhéraient à une éthique de responsabilité, si le discernement et l'humanité étaient plus insufflées dans l'éducation et par les politiques.
- Le terme innovation est souvent galvaudé, utilisé pour faire "bien" alors que le procédé n'est pas forcément innovant.
- Globalement, ok, y a plein de problèmes d’émissions et d’externalités environnementales négatives qu’on doit internaliser. Mais je ne vois pas pourquoi on tape sur le numérique "en passant". C’est vraiment pas le worst offender en terme de C02 et c est notre meilleur allié pour la collaboration at scale. On va faire comment pour gérer les "commons” mondiaux, avec des papyrus? Je n’ai pas de réponse, j’y pense tous les jours et ça me chagrine et je cherche 1 porte; mais la les articles que j’ai lu ils m’ont surtout l’air anti-beaucoup de chose mais ça m’a pas l’air hyper abouti.
- L'innovation vertueuse se nomme simplement "le progrès"
- ”Désinnover” est un terme morbide comme la collapsologie. C’est désengageant. Allons-nous dire aux différents peuples que nous arrêtons l’innovation dans le secteur de la santé ou le logement ? Pourquoi défaire alors qu’il faut faire ? C’est un non-sens. Pourquoi ne pas trouver des termes « positifs » qui rassembleraient, comme LE progrès (social, Lo-tech, high-tech), l’Elévation. Rendre sexy la lutte contre le dérèglement climatique. Tant que la hype ne s’est pas emparée de ces enjeux, rien ne bougera puisque nous procédons par mimétisme. Je désire le désire d’un autre insufflé par certains. Désinnover, décroissance, de-machin n’est pas la solution. « Le problème n’est pas la croissance mais l’extraction. » — Barbara Siegler